Distribution et mentions

Texte et mise en scène : Lisa Guez et Alexandre Tran
Avec : Pauline Cheviller, Gonzague Van Bervesselès, Charlotte Van Bervesselès Création sonore : Antoine Layere
Production : Clara Normand
Diffusion : Anne-Sophie Boulan
Production : Compagnie 13/31
Coproduction : Le Quai des Rêves, Lamballe-Armor
La Compagnie 13/ 31 est conventionnée par le Ministère de la culture - DRAC de Bretagne, avec le soutien de la Région Bretagne

Première ligne (2024)

NOTE D’INTENTION

Ils sont trois. Ils ont 25 ans, ils commencent leur métier, à l’hôpital public, dans un lycée en zone prioritaire, dans un commissariat de banlieue. Ils sont en première ligne des crises que traverse notre société, des points sensibles et des dysfonctionnements de l’institution républicaine.

Ils ont fait des études difficiles. Ils commencent avec une vocation. Chaque jour ils sont aux prises avec des conditions matérielles compliquées, des ordres qu’ils contestent mais doivent exécuter, des dilemmes permanents, et la nécessité de tenir bon. Ils sauvent des vies, ils se battent à hauteur d’hommes et de femmes. Parfois ils ne comprennent plus le sens de leur profession, parfois ils se révoltent.

Nous cherchons à partir du vécu intime, des rêves et des errances de ces hommes et femmes, à mettre à jour des enjeux moraux et politiques. Nous avons travaillé à partir de témoignages notamment d’une jeune femme Gardienne de la Paix, Agent de police judiciaire affectée au sein de la Brigade de la protection de la famille au commissariat de Nanterre, d’un jeune interne en service de réanimation en zone rurale, et d’une professeure de français au collège en banlieue parisienne.

Le texte se tisse autour d’anecdotes puissantes et complexes, où s’entremêlent et s’entrechoquent le quotidien de ces agents du service public avec des enjeux sociaux vastes qui parfois les dépassent, quand le micro rencontre le macro, David et Goliath.

Le plateau est un lieu de confession, de questionnement et de catharsis. La théâtralité est épurée, mais au sein des monologues des scènes s’ouvrent, des souvenirs, des affrontements... Nous travaillons aussi sur une mise en jeu des corps qui raconte les fantasmes que l’on projette sur ces professions, la guerre vécue au quotidien, les distorsions de la réalité dans la fatigue, mais aussi les endroits de sublimes et d’humanité que chacun peut toucher dans l’exercice de sa fonction.

© Kévin Lebrun