Les anciens travaux de Lisa Guez

Depuis 2011, Lisa Guez a mis en scène plusieurs pièces. Faisant partie de son parcours artistique, elles sont répertoriées ici.

La Nuit juste avant les forêts (2011)

Pièce de Jean-Marie Koltès, publiée en 1988 aux Editions de minuit.

 
  • C'est l'histoire d'un homme ivre, plein de colère et d'idéal, un homme qui en cherche un autre, du partage, une chambre un rire une bière, n'importe quoi tant que la parole est là, inépuisable et libératrice. Les mots de cet homme qu'une société écrase et qui n'en peux plus.

    "C’est l’histoire d’un homme, tendu vers un autre qui ne lui répond pas. En une seule phrase. Tendu par les mots, prêt à tout pour que l’attention qu'il a réussi à captiver ne s’évanouisse pas. Une seule phrase comme un fil de funambule."

  • Mise en scène : Lisa Guez

    Avec : Baptiste Dezerces

  • Cette pièce est jouée à l'Ecole Normale Supérieure (Paris) et au théâtre du Seuil à Chartres.

Macbeth (2014)

Première version

Pièce de Shakespeare, parue en 1587.

 
  • « J’en ai assez, du soleil. Je voudrais

    Que l’ordre de ce monde soit défait » Macbeth, V, 5

    Il ne s’agit pas de faire le récit d’une Ecosse Moyen-âgeuse engloutie par le temps. Il ne s’agit pas non plus de tirer à nous cette fable et de la digérer au goût du jour. Macbeth n’appartient ni au passé, ni l’actuel : c’est un rêve signifiant qui crève la ligne du temps, concentrant en son sein la prophétie d’une apocalypse à venir et l’écho d’un mythe disparu.

    Insituable, opaque, cette pièce nous décentre, nous déporte, met en crise notre imaginaire scénique et nous contraint à rêver, à rêver encore, à nous enivrer de formes jusqu’au cauchemar. Nous abordons ce texte, comme Macbeth les sorcières : dans un état fiévreux et intranquille, avec un désir insatiable et le pressentiment de l’acte que nous allons commettre.

    Nous voilà désormais, englués, plongés jusqu’au cou dans Macbeth comme les mains dans le sang. Plus nous nous immergeons, plus ce poème prend un air familier. Sous sa croûte mythique, c’est une cartographie de l’inconscient universel qu’ouvre la pièce. En bons disciples de Shakespeare, il nous incombe de redessiner ce point vibrant où le fantasme et l’acte, où le désir et le meurtre, se mêlent. Macbeth pose face aux égouts remuants de l’âme humaine un miroir de noirceurs et de furies, qui s’enfilent sur notre scène comme des perles. Et que nous tâcherons de faire exploser.

  • Texte : Shakespeare.

    Traduction : André Markowicz

    Mise en scène : Lisa Guez

    Lumières et scénographie : Paul Charlot

    Lumière : Benjamin Ferry

    Son : Louis-Marie Hippolyte

    Costumes : Valentine Krasnochok

    Avec : Baptise Dezerces, Valentine Krasnochok, Arthur Guillot, Milène Tournier, Emilien Audibert, Lola Cambourieu, Benjamin Descotes-Genon, Raphaël Henriot

  • Cette pièce est jouée au festival Théâtre en Liberté (prix Nanterre-sur-scène en 2014) et au festival de Montferrier à Montferrier-Sur-Lez.

Macbeth (2016)

Seconde version

Pièce de Shakespeare, parue en 1587.

 
  • Les spectateurs, assis tout autour de la scène, immergés dans ce récit du passé conté au présent, seront sans cesse pris à témoins et à parti. Macbeth, encerclé par les regards, tel « un ours qui a la meute à combattre » n’aura pas d’échappatoire possible.

    Nous croyons que nous n’avons plus l’âme féroce, que nous vivons en temps de paix, que notre société est non violente. Nous croyons que nous sommes raisonnables, que nous sommes amicaux, cordiaux - même évolués moralement ! Que notre monde est rationnel, sans forces, sans dieux, sans esprits malins, sans fantômes! Et que si le sommeil ne vient pas il suffit de prendre des pilules.

    Pourtant, quelque chose nous murmure que peut-être, à y regarder de plus près, nous avons bien peu progressé. Qu’en soulevant quelques voiles nous verrons que notre monde est fait de domination, de violences, peuplé d’esprits malins déchaînés et de cauchemars infinis.

    Macbeth, non comme une fable de la nuit des temps mais comme l’œuvre révélatrice de notre férocité toute quotidienne.

  • Mise en scène : Lisa Guez

    Traduction : André Markowicz

    Costumes : Benjamin Moreau

    Création lumière et Scénographie : Xavier Duthu

    Avec : Ulysse Bosshard, Baptiste Dezerces, Ilies Mahboub, Iannis Haillet, Mathilde Panis, Valentine Krasnochok, Arthur Guillot

  • La deuxième version de cette pièce est reprise en 2016 au Théâtre du Nord (sortie de résidence), au Séminaire des Barbelés (ancien camp de prisonniers allemand près de Chartres), puis à Mains d’Oeuvre en 2017.

Les Reines (2015)

Pièce de Normand Chaurette, publiée en 1991 par Leméac/Actes Sud, collection « Papiers ».

 
  • Dans Les Reines, six magnifiques comédiennes seront assises parmi vous, à portée de main. Elles viendront d'un autre univers, vous emporteront dans leur poésie, se haïront, se déchireront, vous feront rire aux larmes, juste là, devant vous.

    Dans un vieil entrepôt, Shakespeare a oublié six de ses personnages féminins : Marguerite, l'experte en malédiction, La reine Elizabeth, parvenue tyrannique, Anne Warwick, l'ado machiavélique, Isabelle Warwick, sa soeur, langue de vipère névrosée, La Duchesse d'York, vieille peau mégalomaniaque, Anne Dexter, le bouc émissaire estropié... Six Reines potentielles, épouses de rois assassinés, mères de rois meurtriers, sœurs de rois gâteux.

    Elles sont enfermées dans une tour. Elles attendent. Quoi? Qu’il se passe quelque chose, que vienne l'heure... de leur règne.

  • Mise en scène : Lisa Guez

    Costumes et scénographie : Elsa de Merteuil

    Lumières : Paul Charlot

    Avec Fernanda Barth, Camille Duquesne, Anne Knosp, Valentine Bellone, Nelly Latour, Jordane Soudre.

  • Cette pièce est jouée au théâtre du Seuil à Chartres.

Mon corps est trop petit pour ce monde (2017)

Pièce issue d’un workshop qu’elle a dirigé au Théâtre de l’Aquarium (direction François Rancillac) en 2017.

 
  • Face au désir de révolte, nous apparaissons, nous, comme désorientés. Contre quelle instance frapper nos poings ? Sommes-nous donc une jeunesse-vieille ? Une jeunesse déjà épuisée, déjà vaincue ?

    Le spectacle se place dans une sphère intime, une famille, que l’on retrouve toujours au moment du petit déjeuner. Ce moment charnière entre les rêves de la nuit et l’affrontement du jour. Dans cette famille française, tout à fait lambda, tout à fait classique, il y a cinq solitudes. C’est à l’intérieur des rêves les plus profond de chacune de ces figures que nous pénétrons, ce sont leurs fantasmes et la puissance de domination de ces fantasmes qui seront mis en scène.

    A propos de l’écriture : Il s’agit du premier projet d’écriture personnelle de Lisa Guez. Elle a travaillé à partir d’expérimentations au plateau avec les comédiens qu’elle remet ensuite en forme, et des moments de composition et d’écriture solitaire.

  • Mise en scène : Lisa Guez

    Avec : Mathilde Panis, Clara Pons, Sarah Muruani, Dess Milanova, Tingting Chen, Milena Mc Closkey, NiKO

  • Cette pièce est issue d’un workshop dirigé au Théâtre de l’Aquarium (Cartoucherie) lors du Festival des Ecoles du Théâtre Public 2017. Avec le Soutien de l’Aquarium et de son directeur, François Rancillac et de l’AFFUT (association des élèves en école supérieure de théâtre).